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La cryothérapie plus risquée que bénéfique ?

Dernière mise à jour : 30 avr. 2021

Cryothérapie peu de bénéfices et des effets secondaires ?!


Ces dernières semaines, beaucoup d'articles sont parus, comme sur le site Huffingtonpost ou encore LCI, l’Inserm a publié un rapport sur la cryothérapie corps entier au mois de Juin.

Cependant nous souhaitons vous éclairer sur ces articles si vous ne souhaitez pas lire les 177 pages du rapport. Les articles mentionnent les risques liés à l’exposition au froid et notamment le risque de brûlures et de maux de tête, voire de dissection aortique. Ils évoquent également le peu d’efficacité de la cryothérapie sur le long terme.

Mais pourquoi ces résultats ?

Comme l’Inserm l’explique dans son rapport, en France 95% des centres de cryothérapie utilisent un caisson à l’azote ce que l’on appelle de la cryothérapie corps partielle. L’étude de l’INSEP (Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance) comparant les deux méthodes montre bien la différence de résultat entre la cryothérapie en caisson et la cryothérapie en chambre (CryoBox). Tout cela s’explique par le fait d’exposer la tête au froid dans la chambre (immersion totale) et l’homogénéité du refroidissement. L’intérêt de la chambre est aussi de ne pas exposer le corps à l’azote qui est dangereux et provoque des brûlures, parfois même allant jusqu’à avoir recourt à de la chirurgie comme ce fut le cas dans le sud de la France l'année dernière. Vous l’aurez compris, sans un bon équipement et une technologie adaptée difficile d’avoir des résultats et c’est une prise de risque pour les patients. La véritable cryothérapie se fait en chambre en immersion totale et sans azote.

L’Inserm explique que théoriquement la cryothérapie doit être encadrée par des médecins ou des kinésithérapeutes. Encore une fois combien de centres sont réellement encadrés par ces professionnels de santé ? Trop peu bien sûr et la qualité de la prise en charge en pâtit. Pour vous rassurer, CryoBox est géré par 2 Kinésithérapeutes/Ostéopathe et l’équipe est formée par l’INSEP équipée depuis 2009 et réalisant 5000 séances par an et cité en exemple dans le rapport de l’Inserm.

Malheureusement les articles ne reprennent pas la partie du rapport avec les interviews de patients atteints de pathologie inflammatoire jugeant la cryothérapie comme très efficace. Plusieurs médecins interrogés se disent conscients des bénéfices de la cryothérapie mais restent en attente de plus de publications scientifiques. Celles si sont nécessaires mais le coût et la difficulté de l’expérimentation ne permettent pas la mise en place d’études rapidement.

Pour bien comprendre, l’efficacité de la cryothérapie repose sur 3 critères indispensables : - La technologie. Seul la chambre en immersion totale peut vous garantir des résultats grâce à une température homogène. - Le temps d’exposition. Chaque personne réagit différemment à l’exposition à -110°C. Il faut donc adapter le temps passé à cette température pour avoir un maximum de bénéfices. C’est simple vous devez sortir de la chambre avec la peau à 12°C. - Le protocole. Pour la plupart des pathologies ou des douleurs une séance ne suffit pas. Il faut donc adapter le protocole à chacun et à chaque pathologie pour avoir un bénéfice durable. C’est pour cela qu’il faut impérativement un professionnel de santé à votre écoute lors de vos séances.

Ce qu’il faut retenir si vous souhaitez avoir les bénéfices de la cryothérapie et non les risques : - Il vous faut un professionnel de santé qui vous accompagne, renseignez vous sur le professionnel du centre - Il vous faut une chambre en immersion totale, n’utilisez pas d’azote - Il faut remplir un questionnaire de santé - Il faut une prise de tension avant la séance - Il faut un temps d’exposition adapté a votre organisme - Il faut un protocole personnalisé

Grace à ce rapport de l’Inserm et les articles de presse le public peut avoir connaissance des risques liés à la cryothérapie. Mais il ne faut pas tout mélanger et nous voulions vous donner toutes les informations pour comprendre cela. La cryothérapie doit encore évoluer et des règles doivent être trouvées afin d’interdire les prises en charge risquées dans des centres non adaptés et sans contrôle d’un professionnel de santé.


Enfin, pour rigoler mais surtout vous rendre compte du niveau de certaines prises en charge, voici la liste des perles rencontrées par les journalistes de "Que choisir" dans leurs tours des centres de cryothérapie :


"Il ne faut pas être cardiaque, mais si c'était le cas, vous ne feriez pas de sport."


"Les contre-indications, j'ai du mal à les retenir moi-même : maladies cardiaques, pulmonaires, cancer, c'est un peu basique en fait."


"Le sang part des extrémités pour protéger les organes vitaux et il revient dans tout le corps débarrassé des produits inflammatoires (mais où sont il passés ? ndlr)."


"Si vous avez des vaisseaux à 0°C (sic) que vous tombez dans les pommes et qu'il n'y a personne dans quel état on va vous retrouver ?"


"C'est contre-indiqué si vous avez des pathologies neuroleptiques."


"Avoir des tens (stents. ndlr), c'est une des contre-indications."


"Si je suis médecin ? Oui je suis chiropracteur. Docteur en chiropraxie."


"Non, je ne suis pas médecin, mais mon mari l'est."

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